Dernières actualités : données personnelles

Le Monde

Ledger, entreprise de cryptoactifs, sanctionnée par la CNIL pour insuffisance de protection des données

L’entreprise française de sécurisation de cryptoactifs Ledger a été sanctionnée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de ses clients, a annoncé, mercredi 23 octobre, le gendarme français de la protection des données personnelles à l’Agence France-Presse (AFP). D’après les médias The Big Whale et La Lettre, qui ont révélé l’information, le montant de l’amende infligée s’élève à 750 000 euros. La CNIL n’a pas confirmé ce montant, soulignant que cette sanction n’était « pas publique ».

Disponible (en anglais) sur: lemonde.fr
Cette courte introduction est susceptible d’avoir été traduite de manière automatisée.

CNIL

Recherche clinique : la CNIL approuve le code de conduite européen de la Fédération EUCROF

Ce code s’adresse aux prestataires de services en recherche clinique (CRO en anglais pour Clinical Research Organisations) qui interviennent en tant que sous-traitants pour le compte de promoteurs. Il apporte une dimension opérationnelle aux exigences du RGPD.  Un code de conduite est un outil prévu par le règlement général sur la protection des données (RGPD) qui permet de répondre aux besoins opérationnels de professionnels dans leur mise en conformité. Il permet notamment de construire un socle commun de bonnes pratiques, de contribuer à démontrer sa conformité au RGPD et d’envoyer un signal positif aux clients et aux professionnels du secteur d’activité concerné.

Il s’agit du troisième code européen, et le deuxième approuvé par la CNIL, après le code CISPE (dans le domaine de l’informatique en nuage) adopté en 2021. Ce nouveau code a été porté par la fédération EUCROF (European Clinical Research Organisations Federation), qui a pris l’initiative de l’élaborer pour répondre aux enjeux identifiés par le secteur en matière de protection des données.

Il a pour objectif de décrire de manière opérationnelle les engagements pris par les sociétés privées qui fournissent, sur une base contractuelle, des services dans le domaine de la recherche en santé, notamment pour l’industrie pharmaceutique, en tant que sous-traitants (au sens de l’article 28 du RGPD) dans le cadre de l’exécution du contrat qui les lie au promoteur (personne physique ou morale qui est responsable d’une recherche clinique, en assure la gestion, vérifie que son financement est prévu et qui détermine les finalités et les moyens des traitements nécessaires à celle-ci). Parmi les services proposés par les CRO (prestataires de services en recherche clinique) qui peuvent être couverts par le code, figurent notamment la conception du protocole ou du cahier d’observations, la sélection et la contractualisation avec les centres investigateurs, la collecte et l’hébergement des données, leur analyse et la production de rapports, ou encore des services d’archivage ou de support technique.

Disponible sur: CNIL.fr

CNIL

Ordre du jour de la séance plénière du 24 octobre 2024

La Commission nationale de l’informatique et des libertés s’est réunie le jeudi 24 octobre 2024 à 9 h 30 avec l’ordre du jour suivant :

Partie I (avec débats):
* Communication relative à l’état d’avancement de la mise en œuvre rénovée des dépistages organisés des cancers :
– Audition de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie.
– Examen d’un projet de délibération autorisant l’Institut national du cancer à mettre en œuvre un traitement de données ayant pour finalité un dispositif informatique national permettant de collecter les données relatives au dépistage du cancer du col de l’utérus et de permettre le suivi des personnes dépistées pour un cancer du col de l’utérus par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers, dénommé « collecteur DOCCU ».

* Présentation d’une analyse des archives des bandeaux cookies de 2018 à 2024.

Partie II (sans débats):
* Examen d’un projet de délibération portant décision unique et autorisant le Réseau Sécurité Naissance – Naître Ensemble à mettre en œuvre des traitements automatisés à des fins de recherche, d’étude et d’évaluation nécessitant un accès aux données nationales du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI).

Disponible sur: CNIL.fr

NOYB – None of your business

Voici une idée, Pinterest : Demandez le consentement des utilisateurs avant de les suivre !

Aujourd’hui, NOYB a déposé une plainte contre la plateforme de médias sociaux Pinterest. La plupart des utilisateurs la connaissent probablement comme un tableau d’humeur visuel et l’utilisent pour trouver des idées et de l’inspiration. Les annonceurs, quant à eux, utilisent la plateforme pour promouvoir leurs produits auprès des consommateurs. Sans surprise, le modèle économique de Pinterest repose également sur la publicité personnalisée et le suivi des utilisateurs qui y est associé. Le problème : malgré un arrêt de la CJUE interdisant cette pratique, la plateforme utilise les données personnelles des utilisateurs sans leur demander leur consentement. Pinterest prétend faussement avoir un « intérêt légitime » et active le suivi par défaut. La plupart des autres sites web ont abandonné cet argument juridiquement erroné depuis des années.

Pinterest Header

Disponible sur: noyb.eu

DPA (autorité grecque)

Sanctions administratives imposées à un parti politique et à deux de ses dirigeants pour utilisation illégale de fichiers de listes électorales et absence de mesures de protection des données

Ce jour, l’autorité grecque a publié une sanction à l’encontre d’un parti politique et de deux de ses dirigeants pour avoir utilisé illégalement utilisé les listes électorales.  Cette affaire commence lorsqu’une plainte a été déposée contre une eurodéputée de la Nouvelle Démocratie. Il lui est en effet reproché d’avoir utilisé les données personnelles d’électeurs grecs vivant à l’étranger à des fins de communication politique en dehors de la période électorale. Les données en question, comprenant les noms, adresses e-mail et pays de résidence, ont été collectées par un ancien secrétaire de la Nouvelle Démocratie à l’aide de l’application WhatsApp et provenaient des registres du Ministère de l’Intérieur, initialement destinées à l’exercice du droit de vote.

L’enquête menée par l’Autorité de protection des données permis de confirmer les faits, et a également permis de qualifier plusieurs manquements grave par l’eurodéputée et son parti politique  :
* La collecte des données via WhatsApp est illégale, car effectuée sans l’accord des électeurs et en dehors des procédures électorales légales.
* L’eurodéputée a créé un fichier contenant ces données personnelles et l’a importé dans MailChimp pour envoyer des communications politiques, sans consentement des électeurs.
* L’argument de l’intérêt légitime (article 6(1)(f) du RGPD) invoqué par l’eurodéputée a été rejeté, car les droits des électeurs à la protection de leurs données personnelles l’emportent sur l’intérêt de l’eurodéputée à leur envoyer des informations politiques.
* Les électeurs concernés n’ont pas été suffisamment informés de l’usage de leurs données, en violation de l’article 14 du RGPD, qui exige la transparence.

L’Autorité a conclu que l’utilisation des données personnelles des électeurs grecs de l’étranger par l’eurodéputée constituait une violation des articles 5(1)(a) et 14 du RGPD concernant la légalité, la transparence et l’objectivité du traitement des données. Le Ministère de l’Intérieur a également été mis en cause pour ne pas avoir sécurisé adéquatement les données, permettant leur diffusion et traitement non autorisés. L’Autorité a donc ordonné la cessation de l’utilisation de ces données à des fins politiques et a recommandé des mesures de sécurité supplémentaires pour le Ministère de l’Intérieur.

Disponible (en grec) sur: dpa.gr
Cette courte introduction est susceptible d’avoir été traduite de manière automatisée.

L’Usine digitale

Cybersécurité : Sofinco victime d’une fuite de données, des informations bancaires exposées

Sofinco, filiale du Crédit agricole spécialisée dans les prêts à la consommation, a prévenu certains clients le 16 octobre d’une fuite de données personnelles. Elle affirmait alors avoir détecté une “atteinte à la sécurité de [ses] systèmes informatiques”, avant d’ajouter que certaines données personnelles avaient été exposées. La société, qui compte 11 millions de clients, précise que les données personnelles exfiltrés peuvent comprendre des coordonnées postales et bancaires, mais aussi des copies de pièces d’identité. Elle a par la suite confirmé à Ouest-France que les données avaient été obtenues suite à un incident touchant l’un de ses partenaires, et que la fuite ne concernait qu’une “quantité infime” de clients.

Disponible sur: usine-digitale.fr

CNIL

Ordre du jour de la séance plénière du 17 octobre 2024

La Commission nationale de l’informatique et des libertés s’est réunie le jeudi 17 octobre 2024 à 9 h 30 avec l’ordre du jour suivant :

Partie I (avec débats):
* Audition de l’OCDE sur leurs travaux en matière d’intelligence artificielle et de gouvernance des données ;
* Présentation d’un projet de recommandation « dossier patient informatisé » (DPI).

Partie II (sans débats):
* Examen d’un projet de délibération portant avis sur un projet de décret modifiant le décret n° 2019-969 du 18 septembre 2019 relatif à des traitements de données à caractère personnel portant sur les ressources des assurés sociaux.

Disponible sur: CNIL.fr

La Quadrature du Net

L’algorithme de notation de la CNAF attaqué devant le Conseil d’État par 15 organisations

En cette veille de journée mondiale du refus de la misère, 15 organisations de la société civile attaquent l’algorithme de notation des allocataires des Caisses d’Allocations Familiales (CAF) en justice, devant le Conseil d’État, au nom du droit de la protection des données personnelles et du principe de non-discrimination. Ce recours en justice contre un algorithme de ciblage d’un organisme ayant mission de service public est une première.

La Quadrature précise que cet algorithme attribue à chaque allocataire un score de suspicion dont la valeur est utilisée pour sélectionner celles et ceux faisant l’objet d’un contrôle. Plus il est élevé, plus la probabilité d’être contrôlé est grande. Chaque mois, l’algorithme analyse les données personnelles des plus de 32 millions de personnes vivant dans un foyer recevant une prestation CAF et calcule plus de 13 millions de scores. Parmi les facteurs venant augmenter un score de suspicion on trouve notamment le fait d’avoir de faibles revenus, d’être au chômage, de bénéficier du revenu de solidarité active (RSA) ou de l’allocation adulte handicapé (AAH). En retour, les personnes en difficulté se retrouvent sur-contrôlées par rapport au reste de la population.

Notre recours devant le Conseil d’État porte tant sur l’étendue de la surveillance à l’œuvre que sur la discrimination opérée par cet algorithme envers des allocataires déjà fragilisés dans leurs parcours de vie.

Disponible sur: laquadrature.net
Ce résumé est susceptible d’avoir été réalisé de manière automatisée.

CNIL

Vérification de l’âge en ligne : la CNIL a rendu son avis sur le référentiel de l’Arcom concernant l’accès aux sites pornographiques

Certains sites ou services sur Internet sont réservés aux majeurs, en particulier lorsqu’ils donnent accès à des contenus à caractère pornographique. Pour vérifier l’âge des internautes, la loi visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique (SREN) prévoit l’adoption par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) d’un référentiel. Celui-ci détermine les exigences techniques minimales applicables aux systèmes de vérification de l’âge auxquels doivent recourir les sites diffusant des contenus à caractère pornographique. Les sites internet visés par le référentiel doivent mettre en œuvre un système de contrôle de l’âge conforme aux caractéristiques techniques du référentiel dans un délai de trois mois après sa publication.

La CNIL s’est prononcée, le 26 septembre 2024, sur ce projet de référentiel dont les exigences portent sur la fiabilité du contrôle de l’âge des utilisateurs et sur le respect de leur vie privée. Globalement, la CNIL accueille favorablement la publication par l’Arcom d’un référentiel encadrant les systèmes de vérification de l’âge reprenant une partie importante de ses préconisations relatives à la protection des données personnelles et de la vie privée.

Disponible sur: CNIL.fr

CNIL

« Ils ne l’ont pas vu venir ! » : sanctions de 250 000 et 150 000 euros à l’encontre des sociétés de voyance en ligne COSMOSPACE et TELEMAQUE

Le 26 septembre 2024, la CNIL a sanctionné les sociétés COSMOSPACE et TELEMAQUE (entreprises proposant des services de voyance à distance), notamment pour avoir conservé des données personnelles de manière excessive, collecté des données sensibles sans consentement valable, et pour avoir manqué aux règles encadrant les opérations de prospection commerciale.

Les contrôles réalisés par la CNIL en 2021 ont permis de révéler plusieurs manquements, concernant la collecte de données sensibles sans consentement préalable et explicite (données de santé et données relatives à l’orientation sexuelle notamment), la conservation des données pendant une durée excessive, l’envoi de messages de prospection à des personnes n’ayant pas manifesté leur consentement ainsi que, s’agissant de la société COSMOSPACE, l’enregistrement systématique des appels téléphoniques.

En conséquence, la formation restreinte – organe de la CNIL chargé de prononcer les sanctions – a prononcé une amende de 250 000 euros à l’encontre de COSMOSPACE et de 150 000 euros à l’encontre de la société TELEMAQUE. Ces amendes ont été adoptées en coopération avec une quinzaine d’homologues européens de la CNIL dans les deux cas. Le montant de ces amendes a notamment été décidé au regard de la gravité des manquements retenus, du nombre de personnes concernées – la base de données commune aux deux sociétés contenant les données de plus d’1,5 million de personnes – ainsi que de la sensibilité des données traitées. La situation financière des sociétés, et leur structure, ont également été prises en compte, pour retenir des amendes dissuasives mais proportionnées.

Disponible sur: CNIL.fr

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